Catégorie : Bouddhisme et autres Maîtres
Thich Nhat Hanh — Les 5 enseignements de la Pleine Conscience
Méditer sur le non-soi
Le coeur ouvert
La pratique de Tonglen – Lama Guendune Rinpoche

TONGLEN, l’échange de soi avec les autres, la pratique dite de Tonglen : prendre et donner
par LAMA GUENDUNE RINPOCHE
Tout d’abord, laissons notre esprit se détendre complètement et s’établir dans un état de repos total, sans nous arrêter sur aucune sensation ou perception de nous-mêmes et de ce qui nous entoure.
Développons la certitude que tout ce qui se manifeste est notre propre esprit, et ne nous attachons plus à saisir le monde extérieur comme séparé de nous.
Restons simplement détendus dans cette conscience, l’esprit parfaitement calme et paisible.
Peu à peu, nous prenons conscience du mouvement de notre respiration. Laissons ce mouvement se faire naturellement, sans chercher à le modifier ou à respirer d’une manière particulière.
Imaginons que, à chaque expiration, les mérites et les vertus, que nous avons accumulés depuis la nuit des temps et qui sont la cause de notre bonheur présent, sortent de notre corps avec l’air que nous expirons et se dissolvent dans tous les êtres de tous les mondes.
Ces mérites et ces vertus ont la capacité de faire disparaître toutes les souffrances, toutes les maladies et tous les obstacles, de la même manière que le soleil dissipe le brouillard lorsqu’il commence à briller. Tous ces êtres ressentent alors un sentiment de grand soulagement et de grande joie.
Nous imaginons ensuite que, au moment de l’inspiration, toutes les difficultés, les maux et les souffrances de tous les êtres sont absorbées en nous et se dissolvent dans notre cœur, et qu’ainsi ces derniers en sont définitivement délivrés.
Nous nous réjouissons à l’idée de les savoir libérés de leur souffrance et établis dans le bonheur pour toujours.
Au terme de cette méditation, nous nous établissons dans un état de vacuité dans lequel nous dissolvons toute saisie sur le fait de prendre la maladie et la souffrance en nous comme quelque chose existant réellement. Nous nous affranchissons des notions de sujet, d’objet et d’acte, de toute fixation réaliste.
En demeurant ainsi dans la vacuité sans référence, nous dépassons notre peur d’être contaminés par la souffrance des autres. Nous pouvons alors expérimenter la dimension vide et non existante de tous les êtres et de toutes les situations.
Cette conscience de la vacuité est la protection suprême contre toutes les peurs.
Si la pratique qui vient d’être décrite s’accompagne d’une motivation correcte, peu à peu apparaît la capacité de l’appliquer à la vie ordinaire.
Au fur et à mesure que nous pratiquons cette méditation, nous développons une tendance qui transparaît dans tous les actes de notre corps, notre parole et notre esprit. Nous sommes beaucoup plus disposés à accepter nos difficultés, à aider les autres à se libérer des leurs. Nous sommes plus enclins à offrir nos qualités et nos actions vertueuses à tous les êtres, afin qu’ils en expérimentent le résultat positif.
Quand une telle attitude anime tous les aspects de la vie quotidienne, elle peut nous conduire au parfait éveil. Si nous ne développons pas une motivation réellement pure, nous nous efforcerons d’aider tel ou tel au gré des situations, avec l’impression d’être sincère. Cependant, lorsque la personne, loin d’éprouver de la gratitude, nous en voudra, nous critiquera et nous opposera son ressentiment et sa haine, nous perdrons alors nos bonnes résolutions et nous nous dirons : « cela me servira de leçon, et à l’avenir, même si l’occasion se présente, je ne ferai plus rien pour l’aider ». Par cette pensée, notre engagement à aider les autres sera endommagé.
C’est pourquoi notre vœu doit être complètement désintéressé et inconditionnel. Il doit également s’appliquer à tous sans distinction, sans faire de différence entre ceux qui répondent positivement et ceux qui rejettent notre aide.
Faire preuve de partialité, ne serait-ce qu’à l’égard d’un seul être, ou abandonner mentalement un seul d’entre eux suffit à créer un manquement envers nos engagements.
Pour éviter cela, nous devons nous entraîner sans cesse à affermir notre motivation, afin qu’elle puisse résister aux circonstances, quelles qu’elles soient. Pour que notre aspiration altruiste se renforce et s’enracine vraiment en nous, il nous faut établir une base solide d’activité positive par laquelle nous allons rassembler du mérite ou, en d’autres termes, de l’énergie positive.
Au fur et à mesure que cette énergie positive augmentera, se développera l’attitude éveillée authentique. Cette accumulation de mérite est comparée au tronc d’arbre à partir duquel apparaît le fruit, la réalisation de la réalité ultime : le dharmakaya. L’accumulation de mérite est constituée par l’accomplissement d’actions positives au niveau du corps, de la parole et de l’esprit. Elle a pour effet de purifier tous les actes négatifs accumulés antérieurement. Toutes les actions négatives de nos vies passées ont été commises avec le corps, la parole ou l’esprit ; il n’y a aucun moyen d’agir. Si, à partir de maintenant, nous utilisons notre corps, notre parole et notre esprit pour créer du mérite, nous purifions à chaque niveau nos actes négatifs antérieurs.
Le Karma : fiction ou réalité ?

Comment savoir s’il est vrai qu’il y a des vies passées et futures ?
L’esprit est voilé et sous le pouvoir de l’ignorance, aussi ne peut-il percevoir l’existence de la réincarnation. Les vies passées s’expliquent par la présence d’un courant de conscience qui était là avant et qui se continue maintenant ; les vies futures sont la continuation logique de ce même courant de conscience.
Cela n’a rien à voir avec le fait de croire que les bouddhistes ont raison ou non. Les scientifiques, et même les gens ordinaires, avancent des conclusions fondées sur la présence d’une preuve vérifiable concrètement. De même, les bouddhistes utilisent le raisonnement et la logique avant d’affirmer l’existence ou non de quelque chose. Prenons un exemple concret : celui qui voit de la fumée en déduit l’existence d’un feu, sans même l’avoir vu de ses yeux. Dans ce cas, on n’a pas vu le feu et pourtant, par déduction et en utilisant la logique, on arrive à une conclusion. De même, ceux qui s’intéressent à la nature de l’esprit en déduisent par la logique et le raisonnement que le courant de conscience présent est la suite logique de celui d’une vie antécédente qui se continue et qui prend un nouveau corps.
Lama Samten
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Une douce version du mantra de Chenrezi ❤ ❤