Etre dans le moment présent, pas simple !

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Il est difficile d’être dans le présent alors que notre mental est sans cesse envahi de références passées et de souvenirs. Sans vraiment le vouloir, nous cherchons à revivre des situations agréables et éviter les situations qui nous étaient déplaisantes, alors nous comparons et jugeons ceci mieux ou moins bien que ce que nous avons en mémoire. Nous cherchons à reproduire ou à fuir ces situations, nous devenons exigeants envers nos relations, en attente d’états émotionnels ou situations que l’autre ne peut pas nous apporter. D’où nos frustrations et déceptions.


Nous sommes rarement dans le présent, toujours en référence à notre passé ou en quête insatiable d’un futur idéalisé. Dans un de ses écrits, Swami Prananpad donne cet exemple : si vous êtes par exemple parisien, et que vous visitez Bombay (en Inde – Numbai aujourd’hui), vous risquez de trouver cette ville sale. Et si vous la trouvez sale, c’est que vous n’êtes pas dans le présent, vous êtes à Paris. Vous êtes un parisien en train de juger la propreté d’une autre ville, votre esprit n’est donc pas dans le présent, mais dans vos souvenirs et vos références passées.

Etre dans le présent implique de n’avoir aucune référence au passé, ne pas comparer et donc, ne pas juger. Dans le moment présent, il est impossible de juger telle chose bien ou pas bien. Etre dans le moment présent implique d’être au-delà de tout ça, ou encore pleinement dans l’instant, c’est Etre l’instant tout simplement, sans références à autre chose !

15 réflexions sur « Etre dans le moment présent, pas simple ! »

  1. Pour être dans le présent il est nécessaire de se concentrer sur ce que l’on fait et ne pas se laisser distraire, c’est plus ou moins long suivant les individus, mais assez rapidement on constate un changement positif

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    1. c’est ce que nous devrions faire en effet, mais il est assez rare d’y parvenir, sauf à se le dire, auquel cas c’est encore un mécanisme mental. Il est tout autant rare d’être captivé par ce qu’on fait au point d’en oublier ses pensées. De l’entraînement encore et encore 😉

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  2. Sans références… ? Nous avons beau souhaiter nous ouvrir et ne pas entrer dans un système de comparaison, notre cerveau fonctionne par analogie pour construire notre pensée. Voilà qui complique les choses n’est-ce pas ? Le programme d’une vie

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  3. Merci 🙂 pour cette concise et claire définition/explication, de « comment être dans le moment présent ». Car oui ce n’est pas « évident » du tout et même pas du tout d’y rester longtemps ! 😉
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    (Je suis en pleine lecture d’Eckhart Tolle « Le pouvoir du moment présent » 😉 que j’ai trouvé par « hasard »…. 😉 dans la biblio qui appartenait à ma mère et s’est additionnée à la mienne 🙄 😉 😀 )
    Très bonne journée 🙂

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    1. ce n’est pas évident en effet car je crois que le jugement et référence se font en une fraction de secondes, avant même qu’on en est conscience. Donc, essayons déjà de ne pas se prendre la tête avec des pensées parasites et inutiles, ce sera déjà un bon pas en avant 😉

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  4. Notre passé nous poursuit malgré nous et constitue un véritable obstacle pour analyser objectivement et les choses et les êtres.Aucune lecture n’est neutre car des textes ancrés dans notre inconscient ont un grand impact sur elle et notre regard habitué à voir des tableaux a du mal à voir autrement d’autres. D’où notre difficulté à être dans le moment présent

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    1. en effet oui, une partie constitue ce qu’on nomme l’expérience qui, dénuée de projections, est quand même bien utile. Et puis, il y a tous les voiles accumulés, les réflexes conditionnés du mental qui sont un frein à la réalité du présent.

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  5. La saleté est-elle un jugement ou un fait ? L’autre jour je voyais une émission qui montrait des familles du tiers monde vivant dans la saleté justement, les égouts à ciel ouvert juste dans leur maison, des ordures partout, les mères étaient inquiètes parce qu’il y avait des mouches partout qui transmettent des tas de maladies à leurs enfants, sans parler de l’absence d’eau potable, des gens disaient qu’ils n’avaient jamais bu d’eau potable de toute leur vie… C’est un jugement de dire que c’est sale ?
    Et le goulag par -40 (je lisais hier Soljenitsyne), c’est un jugement de dire que c’est froid ? Où finissent les jugements, où commencent les faits ? J’espère que vous pourrez me répondre.

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    1. bonjour, oui c’est forcément un jugement, car il fait référence à autre chose (si vous dites c’est sale, c’est par rapport à autre chose que vous considérez plus propre). Jugement ne veut pas forcément dire « péjoratif », c’est simplement une estimation d’une situation par rapport à une autre. On passe son temps à juger, par rapport à ce qu’on connaît ou à ce qu’on imagine, dans les deux cas, nous ne sommes pas dans le présent, car le présent est neutre. Enfin c’est mon avis 😉

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      1. Si vous mourez de froid par exemple, c’est un jugement par rapport à quelle autre situation ? Vous pensez qu’en l’absence de ce jugement vous ne mourrez pas ?

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        1. Je vais juste vous dire ce que je sais (appris ou expérimenté). Tout est saisie, tout est égo donc tout est jugement. Si vous mourrez de froid, c’est forcément par rapport à une situation où vous aviez plus chaud, sinon comment sauriez-vous qu’il fait froid ? Si vous allez au Groenland, où les habitants sont habitués à -40 °, personne ne se dit « je meurs de froid », leur corps est habitué à de telles températures ; en revanche, si un inuite venait à St Trop en été, il dirait « je meurs de chaud » ! La notion de « mourir », c’est le « je » qui l’expérimente, c’est lui qui a la sensation de mourir, on pourrait tout aussi bien dire « il fait très froid » et ne pas avoir cette sensation de mourir ! Est-ce qu’on ne mourrait pas de froid en l’absence de jugement ? peut-être que oui, tout dépend de la résistance de votre corps. On est dans un monde humain, donc on se réfère à ses sensations, c’est normal. Donc si on a froid, on se couvre un peu plus et si on ne peut pas, on oublie (donc on lâche la saisie) qu’il fait froid parce qu’on ne peut rien faire. On peut tout à fait fonctionner en respectant nos propres seuils tout en sachant que c’est de toute façon subjectif, ce n’est pas La réalité mais c’est la réalité que l’on vit dans le présent, et c’est celle qui compte 😉 Voilà, c’est mon point de vue.

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