La Prajnaparamita

Prajnaparamita
Prajnaparamita

Prajnaparamita

Le bouddha Shakyamuni a enseigné trois grands cycles d’instructions :

  • Le Cycle des Quatre Nobles Vérités.
  • Le Cycle d’Absence de Caractéristiques
  • Le Cycle d’Excellente Discrimination

Les traités de Perfection de Sagesse, ou prajnaparamita, appartiennent au 2ème cycle et dévoilent la nature de toutes choses, ou vacuité. Néanmoins, les avis des grands philosophes bouddhistes divergent quant au fait que le 2ème cycle soit de sens définitif et le 3ème cycle de sens indirect, ou le contraire.
Les grands maîtres indiens de la prajnaparamita furent Nagarjuna, Aryadeva, Buddhapalita, Bhaveviveka, Asanga, Vasubhandu, Chandrakirti et leur descendance.

Comme support méditatif de la prajnaparamita, le Vajrayana en a conçu une représentation symbolique, d’aspect féminin puisqu’il va s’agir d’un enfantement de l’éveil par la connaissance.

De couleur dorée, elle à quatre mains : l’une tient le vajra (la nature ultime indestructible), l’autre le texte (de la prajnaparamita), l’autre fait le mudra ou geste de l’argumentation (enseignement) et la dernière celui du recueillement (méditation).

Lorsque le bodhisattva Maître-en-contemplation pratique la profonde prajñâ pâramitâ, il voit que les cinq agrégats sont tous vides et se libère de toutes les souffrances.

Shâriputra, les formes ne sont pas différentes du vide, le vide n’est pas différent des formes, les formes sont le vide, le vide est les formes. Il en va de même des sensations, des perceptions, des constructions mentales et des consciences.

Shâriputra, tous ces éléments ayant l’aspect du vide, ils n’apparaissent ni ne disparaissent, ils ne sont ni souillés ni purs, ils ne croissent ni ne décroissent. C’est ainsi que dans le vide, il n’y a pas de forme ni de sensation, de perception, de construction mentale et de conscience.

Il n’y a pas d’œil, d’oreille, de nez, de langue, de corps ni de mental. Il n’y a pas de forme, de son, d’odeur, de saveur, de tangible ni d’élément. Il n’y a pas de domaine du visuel et ainsi de suite il n’y a pas de domaine de la conscience mentale.

Il n’y a pas d’ignorance et non plus cessation de l’ignorance et ainsi de suite il n’y a pas de vieillesse ni de mort et non plus cessation de la vieillesse et de la mort. Il n’y a pas de souffrance, d’origine, d’extinction ni de chemin. Il n’y a pas de connaissance et pas plus d’obtention puisqu’il n’y a rien à obtenir.

Comme le bodhisattva s’appuie sur la prajñâ pâramitâ, son esprit ne connaît plus d’empêchement et comme il ne connaît plus d’empêchement, il est dénué de crainte. Libéré des méprises et des pensées illusoires, il accède au nirvâna. Comme les bouddhas des trois temps s’appuient sur la prajñâ pâramitâ, ils réalisent l’anuttarâ samyak sambodhi.

Sache donc que la prajñâ pâramitâ est la grande formule magique, la grande formule du savoir, la formule suprême, la formule inégalée qui permet de supprimer toutes les souffrances, elle est vraie et non pas vaine.

C’est pourquoi j’enseigne la formule de la prajñâ pâramitâ. J’enseigne ainsi la formule : Gate, gate, pâragate, pârasamgate, bodhi, svâhâ!

Référence canon sino-japonais de Taishô : volume VIII, livre 251, p. 848c.

Le mantra de Prajna paramita – Sutra du coeur

Le Sutra du Cœur (ou Hridaya sutra en sanskrit) est probablement le texte bouddhique le plus connu ; il est fréquemment récité dans de nombreuses parties du monde bouddhiste.

C’est un texte du bouddhisme mahayana. Il est appelé Sutra du Cœur car il contient le cœur de l’enseignement de la Prajñaparamita, la Perfection de la Sagesse (aussi appelée Sagesse parfaite, ou Connaissance transcendante, ou Sagesse transcendante, Prajna), à savoir la vacuité de toute chose et de tout phénomène – la vacuité (shunyata en sanskrit) ne voulant pas dire la non-existence, mais l’absence de caractère substantiel, fixe et inchangeant.

LE TEXTE DU SUTRA

Le Bodhisattva de la Compassion
Alors qu’il méditait profondément,
Vit la vacuité des cinq skandhas

Et coupa les liens qui le faisaient souffrir.

Ici donc,

La forme n’est rien d’autre que la vacuité,

La vacuité n’est rien d’autre que la forme.

La forme n’est que vacuité,

La vacuité n’est que forme.

Sensation, pensée et choix,

La conscience elle-même,

Sont identiques à cela.

Toutes les choses sont le vide premier

Qui n’est pas né ni détruit,

Ni taché ni pur,

Pas plus qu’il ne croît ou ne décroît.

Ainsi, dans le vide, il n’y a ni forme,

Ni sensation, pensée ou choix,

Ni non plus de conscience.

Ni œil, oreille, nez, langue, corps, esprit;

Ni couleur, son, odeur, saveur, toucher,

Ni rien que l’esprit puisse saisir,

Ni même acte de sentir.

Ni ignorance, ni fin de celle-ci,

Ni rien de ce qui vient de l’ignorance,

Ni déclin, ni mort,

Ni fin de ceux-ci.

Il n’y a pas non plus de douleur, ni de cause de douleur,

Ni cessation de la douleur, ni noble chemin

Menant hors de la douleur ;

Ni même sagesse à atteindre !

L’atteinte aussi est vacuité.

Sachez donc que le Bodhisattva

Ne s’attachant à rien qui soit,

Mais demeurant dans la sagesse Prajña

Est libéré d’obstacles illusoires

Débarrassé de la peur nourrie par ceux-ci,

Et atteint l’éclatant Nirv?na.

Tous les Bouddhas du passé et du présent,

Bouddhas du temps futur,

Utilisant cette sagesse Prajña,

Arrivent à une vision complète et parfaite.

Écoutez donc le grand dharani,

Le radieux mantra, sans égal,

La Prajñaparamita,

Dont les mots apaisent toute souffrance ;

Écoutez et croyez en sa vérité !

Gate Gate Paragate Parasamgate Bodhi Svaha (aller, aller, aller au-delà, au-delà du par delà, vers la rive de l’Eveil)

Gate Gate Paragate Parasamgate Bodhi Svaha (idem)

Gate Gate Paragate Parasamgate Bodhi Svaha. (idem)

textes issus du site wikipedia.org

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