Vous n’êtes pas votre mental

Mental
Portrait mit Mann und Frau im Dialog

Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur. Plus précisément, ce n’est pas tant que vous utilisez mal votre « mental » ; c’est plutôt qu’en général vous ne vous en servez pas du tout, car c’est lui qui se sert de vous. Et c’est cela la maladie, puisque vous croyez être votre mental. C’est cela l’illusion. L’outil a pris possession de vous.

Je ne suis pas tout à fait d’accord. C’est vrai que mes pensées sont souvent sans objet, comme chez la plupart des gens, mais je peux encore décider d’utiliser mon mental pour acquérir ou accomplir des choses. C’est ce que je fais tout le temps.

Ce n’est pas parce que vous réussissez à terminer un jeu de mots croisés ou à fabriquer une bombe atomique que vous savez vous servir de votre mental. Ce dernier aime se faire les dents sur des problèmes, comme les chiens le font avec les os. Voilà pourquoi il fait des mots croisés et invente des bombes atomiques, alors que vous, l’Être, ne portez intérêt ni à l’un ni à l’autre. Laissez-moi vous poser les questions suivantes: « Pouvez-vous vous libérer du mental quand vous le voulez ? Avez-vous réussi à trouver l’interrupteur qui le met hors circuit ? »

Vous voulez dire arrêter complètement de penser ? Non, je ne réussis pas, sauf pour un instant ou deux.

Dans ce cas, le mental se sert de vous et vous vous êtes inconsciemment identifié à lui. Par conséquent, vous ne savez même pas que vous êtes son esclave. C’est un peu comme si vous étiez possédé sans le savoir et que vous preniez l’entité qui vous possède pour vous. La liberté commence quand vous prenez conscience que vous n’êtes pas cette entité, c’est-à-dire le penseur. En sachant cela, vous pouvez alors surveiller cette entité. Dès l’instant où vous vous mettez à observer le penseur, un niveau plus élevé de conscience est activé et vous comprenez petit à petit qu’il existe un immense royaume d’intelligence au-delà de la pensée et que celle-ci ne constitue qu’un infime aspect de cette intelligence. Vous réalisez aussi que toutes les choses vraiment importantes – la beauté, l’amour, la créativité, la joie, la paix – trouvent leur source au-delà du mental. Et vous commencez alors à vous éveiller.

Eckart Tolle

8 réflexions sur « Vous n’êtes pas votre mental »

  1. Merci beaucoup pour ce partage 🙂
    Oui le « penseur/mental » c’est l’égo et comme le dit E. Tolle (que je ne connaissais pas du tout, je vais aller chercher son 1er bouquin 😉 ) c’est un « outil ». Il ne devrait pas devenir le « maître »!!

    Oui, ben c’est plus facile à dire qu’à faire! Faire taire son mental, son égo, c’est pas de la « tarte » 😉
    (J’y arrive de mieux en mieux, mais bon c’est pas encore ça 😉 😆 vaut mieux en rire…)

    Je dis autrement (mais cela revient au même 😉 ) l’égo c’est un moteur, mais si tu as un moteur de Ferrari et que toi-même tu ne sais conduire qu’une patinette…. tu vas droit dans le mur !!! 😀

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  2. Deux ans de thérapie pour arriver à le faire taire tant que je ne lui donne pas la parole. Un adversaire redoutable, il ne désarme jamais… Merci pour ce partage, je fonce relire E. Tolle 🙂

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  3. Voilà ; j’ai tout pigé : le mental, c’est en fait comme l’argent ; tant qu’il reste un moyen (un outil), tout va bien, mais s’il devient un but en soi ou si on s’y identife, bonjour les dégâts 😉 !

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