
Pour ceux qui pensaient que la mort physique était libératrice, un petit rappel de Lama Guendune Rinpoche 😉
Qu’est-ce que la mort ? C’est un changement d’état, d’expérience.
Toute la perception habituelle que nous avons de ce monde s’arrête pour laisser la place à une autre forme de manifestation. Mais il n’y a pas vraiment d’interruption : l’esprit continue et demeure ce qu’il est en essence et dans sa manière de percevoir les phénomènes.
Le contexte est différent, mais les réactions de l’esprit face aux situations qu’il rencontre restent ce qu’elles étaient avant la mort.
En réalité, la mort, tout comme la vie, est une illusion, un bardo, elle n’existe pas dans le sens où nous l’entendons généralement, c’est-à-dire comme la cessation de la vie, après laquelle il n’y a plus rien. La mort est la continuité de la vie, un changement de plan de perception. Nous ne percevons plus les mêmes choses, mais nous les percevons toujours avec la même structure mentale.
Ce qui est connu après la mort est la continuité du karma accumulé antérieurement et qui vient alors à maturité. Ce karma continue d’être expérimenté par l’esprit et par les perceptions sensorielles bien que nous n’ayons plus de corps physique, car nous sommes pourvus d’un corps mental qui est doté des mêmes perceptions sensorielles qu’auparavant.
Nous connaissons donc le même type d’expériences et le même type de réactions et d’émotions que durant notre vie physique. Selon que le karma qui vient à maturité est négatif ou positif, nous connaissons des expériences désagréables ou agréables, effrayantes ou bienheureuses.
[ Mahamoudra – Le grand sceau ou la voie de la compassion et de la dévotion – Lama Guendune Rinpoché – Pages 149/150 – Éditions JC Lattès ]