
On ne peut pas dire que c’est vide, ni que c’est non-vide,
ni que c’est à la fois vide et non-vide,
ni que c’est à la fois ni vide ni non-vide,
mais c’est ce que l’on dit pour en parler
La réalité fondamentale n’est pas statique, stable, dure et indépendante. Elle ne se forme pas par des facteurs isolés , mais plutôt par des systèmes de corps dépendants. La plupart des systèmes se composent de plus de deux corps mais il n’y a pas de systèmes qui existent avec moins de deux corps. Dans la physique quantique on appelle ce genre de systèmes à deux corps :
- terre & lune
- électron & positron
- particule & champs de force.
Nagarjuna* appelle ces systèmes marcheur et trajet parcouru, feu et combustible, sujet voyant et objet vu, cause et effet, acte et agent.
Les deux modèles décrivent des systèmes à deux corps qui ne sont ni séparés ni vraiment ensemble, ils ne s’unissent pas et ils ne tombent pas en deux. Les corps ne sont pas indépendants, ils n’existent pas d’eux-mêmes et ils ne peuvent pas être observés d’une façon isolée parce qu’ils sont dans leur constitution et même dans leur existence toute entière interdépendants et ne peuvent pas exister et fonctionner indépendamment.
Ils sont maintenus ensemble par interaction. On ne peut pas réduire un corps à un autre, l’un ne peut pas être expliqué par l’autre. Les corps ne sont pas identiques. Les systèmes ont une stabilité fragile qui est basée sur des interactions et des dépendances mutuelles de leur corps qui sont souvent connues, même si certain ne le sont que partiellement et d’autres ne le sont que dans un stade très peu avancé [comme par exemple chez les photons jumeaux ou dans la relation conscience & cerveau].
Qu’est ce que la réalité ?
Nous sommes habitués à avoir une base solide sous les pieds et de voir des nuages fugitifs au ciel. Le concept de réalité de la philosophie de Nagarjuna et les concepts physiques de la complémentarité et des interactions dans la physique quantique nous enseignent une autre histoire : tout est bâti sur le sable et même les grains de sable n’ont pas de noyau stable. Leur stabilité est basée sur les interactions instables de leurs éléments fondamentaux.
* Nāgārjuna est un moine, philosophe et écrivain bouddhiste indien (IIe – IIIe siècle), originaire de la région correspondant à l’Andhra Pradesh actuel.
Je souris souvent car il a fallu à la science tant d’années pour confirmer ce que cette sagesse sait depuis des millénaires
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Oui, je suis aussi bluffée, la connaissance du Bouddha dépasse l’entendement humain ! Plus on plonge dans les textes, plus on est éberlué par cette vision directe des phénomènes, de plus qui se confirment tous les jours par la physique quantique ! Je ne peux que m’incliner… bonne journée Elisabeth 😉
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Oui, nous ne pouvons que nous incliner et nous dire que les anciens en savaient finalement bien plus que nous.
Belle journée à toi, Françoise
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