
Seul celui qui reçoit peut estimer la valeur de ce qui lui est offert !
Voici ma petite pensée du jour ! Ce matin, au réveil, je me posais la question de cette notion de valeur que nous accordons à ce que nous pensons amener aux autres ! Parfois, nous nous sentons petits, nous pensons ne pas pouvoir apporter grand-chose à l’autre, que l’autre sait tellement de choses, qu’il est tellement « sage », ou qu’il a tellement déjà tellement, que pourrions-nous apporter de plus au final ?
En réalité, seul celui qui reçoit connait lui, la valeur de ce qui lui est offert ! Un seul sourire, une seule présence peut être le point de départ de quelque chose de nouveau pour quelqu’un qui est triste par exemple. De la même façon, un discours de 3h pourra avoir le même impact sur l’autre et changer sa conception de la vie. Dans les pays souffrant de malnutrition, un kilo de pommes de terre ou une bouteille d’eau ont bien plus de valeur qu’une montre Rolex !
La notion de valeur est somme toute bien relative, ce n’est pas la quantité que nous offrons qui importe vraiment, mais plutôt l’attention que nous portons à l’autre afin de lui apporter ce dont il semble avoir besoin, et au final, lui seul prendra ce qui lui est nécessaire.
Cette échelle de valeur est, si on y regarde de plus près, un besoin de l’égo de se juger, se rassurer ou se dévaloriser, en s’attribuant à lui-même une « note » – ce que je fais est bien, ou pas bien, ou utile, ou inutile etc…-.
Je parraine depuis 13 ans des enfants tibétains réfugiés en Inde. Au tout début, la cotisation mensuelle était de 22 euro par mois (elle est encore de cet ordre aujourd’hui il me semble). 22 euro par mois, c’est tellement peu je me disais, que peuvent-ils faire avec si peu ? En France, avec 22 euro, on fait des courses pendant 2 jours, guère plus !
Alors j’ai contacté l’organisme en charge du parrainage, et leur ai posé la question, ça me paraissait tellement dérisoire, j’avais honte à la limite de donner si peu. Ils m’ont répondu qu’en Inde, cette somme venait tout simplement doubler leur salaire, et que cela permettait aux enfants d’aller à l’école et de s’acheter quelques vêtements !
Octroyer une valeur à ce que nous pensons amener à l’autre est une forme de pouvoir, de prétention et d’orgueil ! Nous n’avons rien à « donner » en fait, juste à Etre ! Ce que nous sommes est notre don ! Si ce n’est pas suffisant pour l’autre, cela ne nous appartient pas…
Françoise
Pour info et ceux que ça intéresse, de nombreux organismes offrent la possibilité de parrainages d’enfants dans les quatre coins du monde ! Celui auquel j’adhère est France Parrainage, c’est une association très sérieuse ! Le premier enfant que j’ai parrainé, Darchoé, suit aujourd’hui des cours de médecine, « afin d’aider les gens pauvres« , comme il m’a dit. Le second est un jeune enfant de 7 ans qui suit le cours de sa vie…